Voici une méthode pour évaluer les aspects multidimensionnels des biens communs urbains.
Cette méthode s'inspire et contribue à une conception plus large des retours sur investissement sociaux ou communautaires, en utilisant le cas et les données d'un projet, d'une stratégie et d'un modèle de résilience écologique dynamique, R-Urban, dans la banlieue de Paris. R-Urban est basé sur des réseaux de biens communs urbains et de hubs collectifs soutenant les pratiques de résilience civique. Nous utilisons des données de 2015, l'année précédant l'expulsion de l'un des hubs de son site par une administration municipale qui ne voyait pas la valeur d'une " ferme urbaine " par rapport à un parking. Nous combinons les estimations des revenus directs générés pour une foule d'activités qui ont eu lieu à R-Urban, notamment une ferme urbaine, un centre de recyclage communautaire, une serre, une cuisine communautaire, une école de compostage, un café, un espace d'enseignement et un mini-marché. Nous estimons ensuite la valeur marchande de la main-d'œuvre bénévole affectée à la gestion des sites, ainsi que la valeur de la formation et de l'éducation dispensées par des canaux formels et informels, et les nouveaux emplois et revenus générés par les activités de R-Urban. Enfin, nous estimons la valeur monétaire des économies réalisées grâce à une conception respectueuse de l'environnement, axée sur le recyclage de l'eau, l'amélioration des sols et de la biodiversité, et les avantages sociaux et sanitaires, en les ventilant en fonction des économies réalisées par l'organisation, les participants et les ménages impliqués dans R-Urban lui-même, ainsi que des économies réalisées par l'État et la planète. Bien que notre article s'appuie sur des quantités spécifiques issues d'un projet concret, la méthode est largement applicable aux communs urbains de tous types qui cherchent à démontrer la valeur et l'intérêt de toutes leurs facettes et activités.
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